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Le voyage, un retour vers l'essentiel
22 novembre 2018

ALSACE

En 2002, encore en camping-car, c’est l’Alsace que nous découvrîmes. Mais nous avions décidé de rallonger notre parcours par un pèlerinage sur les lieux de la guerre 14/18. J’ai toujours été fasciné par le courage des poilus, qui, dans des conditions épouvantables, ont défendu la France, en suivant des directives souvent incohérentes de la part de généraux qui n’hésitaient pas à les envoyer à la mort, par simple entêtement, la meilleure preuve étant la bataille de la Somme.

 

            Je ne vais pas faire un documentaire sur la Grande guerre, je n’ai aucun talent d’historien, mais je voudrais rendre hommage à cette génération sacrifiée, à tous ces jeunes tombés au combat à la fleur de l’âge. À Verdun, après la visite du fort de Vaux, celle de l’ossuaire de Douaumont fut pour moi un grand moment d’émotions et de frissons où j’avoue avoir eu des difficultés à retenir mes larmes. Impossible de rester insensible à la vue de ces tombes ou de ces plaques mortuaires et de constater que la majorité des disparus avaient entre 18 et 25 ans. Quel gâchis !

 

            Nous nous rendions sur les lieux de la bataille des buttes de Vauquois, site d’un grand intérêt stratégique pour l’observation aussi bien pour les Allemands que pour les Français. Nous étions impressionnés devant ces immenses cratères, devant ce paysage lunaire qui fut ravagé et anéanti par des charges explosives colossales. C’est un lieu encore intact de la Grande Guerre, classé Monument Historique du fait des munitions et des cadavres enfouis sur le site, unique par son authenticité, avec ses tranchées et galeries restaurées, librement accessibles avec un circuit fléché dit des « entonnoirs ».

 

            Cette parenthèse historique fermée, nous partîmes ensuite sur Nancy et son lieu emblématique, la place Stanislas, avant de rejoindre la très belle ville de Strasbourg, avec sa cathédrale Notre-Dame, chef-d’œuvre absolu de l’art gothique ainsi que  son quartier pittoresque la Petite France, autrefois quartier des pêcheurs, des meuniers et des tanneurs, dont les magnifiques maisons à colombages se reflètent dans l’eau du canal. Quelques années plus tard, nous eumesl’occasion d’y revenir pour déambuler à travers les quelques trois cents chalets en bois dans le cœur historique de la ville  pour y découvrir l’artisanat et les décorations typiques du Noël alsacien sans oublier de goûter aux  spécialités régionales.

 

            Nous suivions ensuite la route des vins, traversant des villages charmants, comme Obernai, blottit au pied du Mont Sainte-Odile, Dambach-la-Ville, où nous y achèterons notre Pinot blanc et autre Gewurztraminer, Riquewihr, dont la situation au milieu des vignes lui donne un charme fou avec ses rues pavées, ses nombreuses maisons à colombages, superbement mises en valeur et fleuries ainsi que ses remparts très bien conservés, pour arriver à Kaysersberg, petite cité fleurie au cachet médiéval où naquit le docteur Albert Schweitzer prix Nobel de la paix en 1952. Nous franchissions ensuite le col Bonhomme, pour nous promener autour des lacs d’altitude, le lac noir, puis le lac blanc où nous passions la nuit dans la station d’Orbey, après un dîner au restaurant « Au bon repos ».

 

            Le lendemain, nous prenions la direction de Colmar. Située au centre de l’Alsace, Colmar est une étape incontournable. Son charme réside dans le caractère purement alsacien de ses rues, bordées de jolies maisons sculptées et ornées et de ses quartiers pittoresques comme la Petite Venise où nous déjeunions au restaurant « le Flam’s ».

            Ensuite, passage par Munster, Gerardmer, site magnifique grâce à son lac et son cadre de montagnes couvertes de sapins, puis la route des crêtes par le col de la Schlucht, le Hohneck, sommet l’un des plus célèbres des Vosges et l’un des plus élevés, qui se trouve sur la commune de La Bresse à 1363 mètres d'altitude. .Nous en profitions pour un dîner à la ferme-auberge de Salzbach, pour goûter le repas marcaire, repas typique de la vallée du Munster. Au menu de ce repas traditionnel, on retrouve une tourte au fromage de Munster, accompagnée d’une salade verte, des pommes de terre cuisinées au beurre, au lard, avec des oignons et la viande de porc fumée, suivie du fromage et en dessert le choix entre un Siaskas fromage blanc fermier arrosé au kirsch, ou une part de tarte aux pommes ou myrtilles maison. Pour apprécier un tel repas, il vaut mieux arriver avec une grosse faim. Le propriétaire des lieux nous donnait l’autorisation de passer la nuit sur ses prés, nous pouvions alors digérer tranquillement en profitant en plus de la beauté d’un panorama de montagne.

            Par Le Markstein, carrefour sur la route des crêtes, nous atteignions le Grand Ballon de Guebwiller, point culminant des Vosges. Nous terminions par le massif du Ballon d’Alsace, ensemble de belles forêts de sapins et d’épicéas, de charmants sous-bois et sur les hauteurs de grands pâturages émaillés de fleurs alpestres.

            Nous rentrions par la route thermale, Plombières, Contrexéville, Vittel, sans réelle envie d’en visiter les « caves ».

            Sur le chemin du retour, nous visitions les châteaux de Cheverny, de Chambord ainsi que celui d’Amboise, avant, comme l’année précédente, de terminer nos vacances chez nos amis Christophe et Fabienne.

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