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Le voyage, un retour vers l'essentiel
22 novembre 2018

ITALIE DU SUD/SICILE

En août 1999, toujours en camping-car, Michou et moi, décidions de faire une partie de l’Italie du sud et surtout la Sicile. Nous mettrons deux jours pour arriver à Rossignano, où nous dormions sur une aire de repos.

            Nous commencions par la visite d’Herculanum, joli lieu, en raison de la beauté de son site au sein du golfe de Naples. Fondée d’après la tradition, par Hercule, cette ville romaine fut ensevelie, comme Pompéi, lors de l’éruption du Vésuve en 79 après J-C. Les vestiges conservés témoignent de la soudaineté du cataclysme. Indissociable du paysage napolitain, nous effectuions ensuite la courte ascension pour atteindre le Vésuve, un des rares volcans européens encore en activité. Nous en profitions pour acheter un petit coffret de « Lacryma Christi »,  vin intense, issu de vignobles situés sur les pentes du volcan.

            Nous poursuivions par Pompéi, ville somptueuse qui constitue un document capital sur l’antiquité. Par leur ampleur et leur variété, par la beauté du paysage environnant les ruines de Pompéi procurent une vision grandiose et émouvante de ce que pouvait être une cité romaine de l’époque impériale.

          Le soir, nous arrivions à Paestum, au camping « la Foce dei Tramonti » situé en bordure de la mer tyrrhénienne dans laquelle nous nous baignions. Le lendemain matin, nous nous rendions sur l'un des sites antiques les plus exceptionnels d'Italie, et pourtant l'un des plus méconnus. Ancienne colonie grecque, Paestum possède notamment trois temples remarquablement bien conservés.

            Nous prenions ensuite la direction de Reggio di Calabre, pour rejoindre le bac à Vila San Giovani devant nous amener à Messine en Sicile. De là, nous poussions jusqu’à Cefalù ancien port de pêche médiéval, qui dégage un charme tout à fait unique. Coincée entre un roc immense et les flots, la vieille ville possède de riches demeures et une cathédrale normande, qui témoignent de son ancienne prospérité.

            Dans la foulée, nous allions à proximité de Palerme, à Monreale, voir la belle cathédrale fondée au XIIe siècle, de style arabo-normand renfermant de  magnifiques mosaïques, son cloître, avec son étrange fontaine qui servait de lavabo aux moines et son merveilleux festival d'arcades.

            Après avoir demandé au Chef de gare de Segeste, qui dînait avec sa famille devant la station, si nous pouvions rester sur le parking pour y passer la nuit, la réponse positive de cette personne tout à fait courtoise nous permit de nous y installer en toute sécurité.

            Le matin suivant, nous nous rendions sur le  remarquable site archéologique de Ségeste l'un des symboles de la Sicile dont il ne reste plus qu'un temple et un théâtre grecs, mais très bien conservés.

            La visite achevée, nous récupérions la route pour Agrigente et sa vallée des temples. Malgré son nom, ceux-ci sont bâtis sur une crête. Des dix temples élevés, neuf sont partiellement visibles dont ceux d’Hercule, de Junon, de Jupiter de Castor et Pollux, de Zeus, ou d’Hera, seul le temple de la Concorde est encore presque intact.

            Nous nous accordions ensuite deux jours de repos à Licata, en bordure de mer, pour profiter de la plage. En reprenant la conduite, je constatais tout de suite un changement important dans la boîte à vitesse, en effet, la cinquième sautait me ramenant constamment au point mort. Ne pas pouvoir dépasser la quatrième s’avérait compliqué, surtout en prévision des 2200 kilomètres qui nous attendaient pour rejoindre par autoroute Reggio di Calabre à Bordeaux. Je réglais le problème façon « MacGyver », en faisant une boucle avec un petit sandow, entourant celui-ci au rétro et en demandant à Michou, à chaque passage de la dite vitesse, d’y accrocher le levier. Et voilà le travail, la route pouvait se poursuivre sans trop de gènes ! Heureusement aussi, que les vitesses de notre camping-car se trouvaient  au volant, sinon la difficulté  aurait été  certainement plus difficile à résoudre.

        Par la suite, nous atteignions Syracuse, terre des merveilles, dont les traces de civilisations anciennes demeurent encore dans les rues. Le parc archéologique de Néapolis, est la zone la plus représentative de l’antique ville grecque. Le  théâtre grec, datant du 5ème siècle avant J-C est l’un des plus grands de l’antiquité. Ses gradins sont creusés dans la roche.L’amphithéâtre romain presque totalement creusé dans la roche et ayant accueilli des combats de fauves et de gladiateurs.L’oreille de Denys est une grotte artificielle dont la cavité évoque la forme d’une oreille. La légende raconte que le tyran Denys s’y plaçait pour écouter les conversations de ses prisonniers. À l’intérieur, l’écho y est impressionnant.

       

        Nous poursuivions jusqu’à Taormina, ébahis devant la splendeur du théâtre grec, symbole de la ville, transformé en arène par les Romains. Celui-ci dans un site spectaculaire, à 250 mètres d’altitude offre une vue étonnante sur la mer ionienne, sur la ville de Syracuse et sur la crête de l’Etna.

                                               

            Le soir pour accéder au pied, côté nord, de l’Etna, nous profitions tour à tour de paysages composés de plantations d’oliviers, d’agrumes, de vignes pour atteindre Piano Provenzana culminant à 1 800 mètres où nous passions deux nuits. Le lendemain, nous effectuions l’ascension du volcan qui culmine à 3 340 mètres, en minibus 4x4, à travers des paysages lunaires, des montagnes de pierres de lave noire, des sols poussiéreux avec par moments de la roche rouge. Nous étions confrontés cependant à un petit souci, le chauffeur ne voulant pas gravir le dernier tronçon nous permettant d’admirer de près, le cratère. Après bien des palabres, la détermination de l’ensemble des passagers et le fait que nous nous soyons acquittés de la somme correspondant à la prestation complète comprenant le trajet jusqu’au sommet, il finit par s’exécuter. Nous ne pouvions alors que constater l’évidence de son intense activité, celui-ci dégueulant ses effluves, ce jour-là, bien inoffensifs, de fumée blanchâtre. Cultivé sur ses flancs, entre 600 et 1000 mètres d’altitude, nous ne manquions pas d’acquérir une sélection de vin puissant et racé de l’Etna. Nous prenions notre dernier repas en Sicile dans un charmant restaurant, « la provenzana » type grand chalet de montagne en bois, proposant une très bonne cuisine.

 

            La journée suivante, nous rejoignions Vila San Giovanni pour la traversée retour, avant un long trajet autoroutier. Ce mercredi 11 août, était aussi particulier puisque avait lieu, à 13 heures, une éclipse totale. Nous faisions notre halte à Arenzano pour la nuit après un dîner au restaurant « Mister Bugaboo ». Le lendemain dès notre arrivée en France, nous partions au Carrefour de Nice pour faire quelques courses. Et là, grosse frayeur, impossible de mettre la main sur ma carte bleue. Rapidement, nous faisions le nécessaire auprès de notre banque pour en déclarer la perte. En fait, je pensais avoir oublié de la retirer lors d’un péage d’autoroute. Le moins que l’on puisse dire, c’est que celui qui l’avait récupéré n’avait pas chômé, puisqu’en moins de deux heures, c’est plus de 3 000 F d’achat qui  étaient débités de notre compte, ce, dans trois magasins de sports différents. Il faut dire que l’opération malversation était facilitée par le fait que les Italiens en étaient encore au paiement par carte bancaire avec le vieux système du sabot sans obligation de donner le code. Les démarches abouties, nous pouvions repartir sereinement pour passer notre dernière semaine de vacances sur le champêtre parking de la plage à Cavalière.

 

            Notre parcours d’encore près de 6 000 kilomètres s’achevait, non sans avoir au préalable, fait  une petite étape gastronomique au restaurant « Saint-Clair » à Port-Sainte-Marie.

 

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