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Le voyage, un retour vers l'essentiel
22 novembre 2018

OUEST AMÉRICAIN

Nous effectuions le trajet sur la compagnie Lufthansa Bordeaux-Munich, Munich-Los-Angeles. Seul inconvénient cette année-là et ce sera d’ailleurs la seule fois que nous voyagerons dans de telles conditions, le groupe comprenait cinquante-deux personnes. Heureusement, notre guide Jean-Rémy, ancien professeur d’histoire reconverti, en plus de ses talents de narrateur, mit, dès le départ, les gens devant leurs responsabilités afin d’obtenir une certaine discipline, évitant ainsi des éventuels retards sur le déroulement des journées.

 

            Aussitôt arrivés, nous parcourions la « Cité des Anges », Hollywood, avec les étoiles ornant le « walk of fame », le « Chinese theâtre » et ses empreintes de stars, Sunset Boulevard, Beverly Hills, Rodéo Drive et ses magasins de luxe. Nous poursuivions par   «Universal Studios », où après un déjeuner dans le parc, nous empruntions un tramway pour découvrir les plateaux de tournage de films célèbres ainsi que des attractions proposées, recréant des scènes de films connus.

 

            Le lendemain, nous visitions la charmante mission  San-Juan-Capistrano, construite il y a plus de 200 ans par des missionnaires espagnols. Cette communauté auto-suffisante mélangeait Mexicains, Indiens et colons espagnols. Nous faisions ensuite une halte dans une petite propriété viticole de la région, dont la dégustation du vin ne me laissa pas un goût impérissable. Située à quelques minutes du Mexique, au bord des plages du Pacifique, nous nous promenions  alors, dans la ville de San-Diego.        

            Le jour d’après, direction le parc de Joshua Tree, qui tire son nom d’un yucca géant qui ne pousse que dans le désert Mojave et dont la taille peut atteindre plus de 10 mètres. Nous déjeunions à Palm Springs, une oasis en plein désert, refuge de stars. De gigantesques palmeraies justifient son surnom de « Capitale de la datte ». Avant notre arrivée à Laughlin « la petite Vegas », nous faisions un arrêt devant le fameux Bagdad café.

 

            Le cinquième jour, quittant le Colorado, pour l’Arizona, nous stoppions à Seligman, village qui a gardé tout son charme « Old West » sur la célèbre « route 66 ». Nous rejoignions le subliminal Grand Canyon, véritable musée géologique à ciel ouvert. Le survol en hélicoptère pris en option, fut un moment vraiment magique, les dimensions de ce paysage majestueux formant un spectacle à couper le souffle.

 

            Après une nuit à Flagstaff, nous prenions la route vers la réserve indienne des Navajos, en charge de la préservation du site grandiose de Monument Valley, rendu célèbre par les westerns de John Ford. Nous déjeunions de spécialités indiennes, notamment d’une viande de bœuf succulente. En option, nous participions à une excursion en véhicule tout terrain guidé par un Indien navajo. Nous partions ensuite vers le lac Powell. Là aussi, nous prenions l’option survol en petit avion, seul moyen possible d’admirer l’immensité de ce lac artificiel et des magnifiques paysages qui l’entourent, saisis par le contraste des eaux bleues turquoise et des roches rouges-orangées. Cette journée s’achevait par un dîner, ambiance western, à Page.

            Le jour suivant, après avoir emprunté une superbe route panoramique, nous arrivions sur le parc national de Bryce Canyon, caractérisé par un amphithéâtre qui compte une centaine de tourelles et d’aiguilles rocheuses, aux couleurs variées, de l’ocre au rouge en passant par diverses nuances de jaune et de brun, parfois surmontées d’un chapeau de roche que l’on appelle hoodoos. Les plus courageux dont je faisais partie entreprirent la descente pour une belle balade dans cet endroit unique.

 

            Le lendemain, nous prenions la direction du parc de Zion, dont les impressionnantes falaises verticales aux teintes bigarrées, forment le terrain d’entraînement privilégié de nombreux alpinistes. Après la visite du centre d’accueil du temple mormon de Saint-Georges, nous nous arrêtions, peu avant Las Vegas, dans une gigantesque zone commerciale de magasins d’usine, offrant de nombreuses marques célèbres, à des prix défiant toute concurrence. Nous en profitions pour faire l’acquisition de jeans et de chaussures de sport Nike.

 

            Lorsque l’on pénètre dans Las Vegas, on a l’impression d’être dans un autre monde et certainement pas au milieu du désert du Mojave. Capitale mondiale des casinos et des machines à sous, métropole aux immenses hôtels tantôt kitchs et ringards, tantôt fabuleux et inoubliables, cette ville-champignon ne laisse pas indifférent. Pour quelques dollars, nous nous faisions assister par notre guide, Jean-Rémy, pour rentabiliser au mieux la soirée et faire le tour des spectacles en fonction des horaires précis.

 

            Nous commencions par le Downtown, ancien cœur de la ville où figurent les casinos historiques comme le Golden Nugget qui détient la plus grosse pépite d’or au monde, exposée en libre accès. Pour redonner de l’attrait à ce vieux quartier, tous les soirs à la tombée de la nuit, un spectacle musical gratuit de huit minutes environ est diffusé chaque heure sur un écran géant, dôme métallique qui a la particularité de recouvrir sur une longueur de 460 mètres l’artère de Freemont street. Cela fait partie des immanquables de Las Vegas.

                                                   

            Nous continuions par le Strip où s’alignent la plupart des gigantesques hôtels casinos. Certains des meilleurs divertissements sont gratuits. Du faisceau projeté vers les cieux depuis la pyramide du Luxor, en passant par le ballet musical des fontaines du Bellagio à l’éruption du volcan du Mirage, sans oublier le spectacle sur le thème de la Rome antique au Caesar Palace. Enfin, impossible de ne pas parler du Venetian, sur le thème de Venise où ses principaux points d’intérêts sont reconstitués notamment un réseau de canaux que l’on peut parcourir avec des gondoles plus vraies que nature. Après un passage par le Rio pour un spectacle de danse, nous terminions la soirée au Paris, pour bien sûr, essayer les machines à sous, mais en investissant peu, 20 €uros chacun, que nous perdions d’ailleurs très rapidement. Auparavant, notre guide nous avait signalé que si un serveur venait nous proposer une boisson, nous pouvions l’accepter celle-ci était gratuite. Cette pratique consiste à maintenir les joueurs à la table de jeu. Aussi, avec Michou, nous choisissions des machines à proximité du bar et si cela ne nous a pas fait rester plus longtemps, quarante euros perdus en peu de temps, étaient à notre goût amplement suffisant, nous avons effectivement pu nous désaltérer à moindres frais, au grand dam de nos collègues de voyage qui n’avaient pas eu la même opportunité.

 

            La nuit courte passée, nous devions traverser alors la Vallée de la Mort, point le plus bas et certainement le plus désertique des Etats-Unis. Cet ancien lac asséché offre de nombreux points de vue spectaculaires sur de hautes montagnes, des déserts de dunes, des étendues de rocaille et une superbe oasis Furnace Creek où nous déjeunions. En se dirigeant vers Bakersfield, au cœur de la riche vallée agricole de Californie, nous faisions une halte photos devant une ancienne mine de borax, mais devant affronter une température de plus de 50 degrés, nous n’étions que trois à entreprendre la sortie.

 

            Le lendemain, nous retrouvions un peu de fraicheur avec la visite de l’un des parcs les plus célèbres des États-Unis, celui de Yosemite. Les paysages de hautes montagnes, les dômes de granit, les nombreuses chutes d’eau, et les séquoias géants de plusieurs dizaines de mètres de haut forment un panorama superbe. Le pique-nique champêtre sur le site n’en était bien sûr que plus agréable. Notre étape nocturne se fit à Merced.

 

            De là, nous partions à la découverte de San Francisco, ville cosmopolite à l’ambiance extraordinaire, installée sur sept collines. Comparé à d’autres cités, le centre-ville, autour d’Union Square n’est pas écrasé par les gratte-ciel. Dans de nombreux quartiers (aussi différents par leur décor et leur atmosphère que par leur population), les maisons victoriennes s’imposent encore. Semées au gré des fameuses collines et des rues (très) en pente, elles justifient la réputation de faire de San Francisco l’une des plus belles villes du monde. Quel bonheur de la traverser, en dévalant les rues, dans le mythique cable car, jusqu’à l’une des attractions touristiques les plus en vue, le Fisherman Wharf et ses anciens quais de pêcheurs, dont la colonie de lions des mers se signale de façon bruyante. Quant à l’emblématique Golden Gate Bridge rougeoyant planté dans l’axe de la baie, il sera ce jour-là malheureusement, enveloppé d’un épais brouillard, issu de la différence thermique entre les terres californiennes surchauffées et les eaux froides du Pacifique.

 

            Nous profitions de notre après-midi de libre pour une croisière commentée dans la baie, où nous faisions lentement le tour de la tristement célèbre île d’Alcatraz. Le soir après un dîner dans Chinatown, nous avions pris l’option balade en limousine dans le San Francisco by night, avec à la clé une petite coupe de champagne. Auparavant, Jean-Rémy nous avait offert un verre dans un bar où Al Capone avait ses habitudes

 

            Notre étape à San Francisco terminée, nous poursuivions par les charmantes villes de Monterey, ancien centre de l'industrie des conserves de sardines et de Carmel, dont le maire fut un temps Clint Eastwood, avant de parcourir la route panoramique « 17 Mile Drive » qui offre des points de vue spectaculaires sur la côte et ses falaises avec au milieu de superbes golfs des gigantesques maisons de milliardaires, pour arriver enfin à Lompoc.

 

            Le dernier jour, nous traversions l’inattendu village danois de Solvang, surpris de trouver un Danemark en miniature au cœur d’une des plus belles régions viticoles de la Californie, avant de rejoindre Santa Barbara, son charmant centre-ville et ses superbes plages. Nous achevions donc notre boucle avec un retour à Los Angeles, nous promenant dans Venice Beach, avant de tester avec Michou les eaux du Pacifique sur l’une des fantastiques plages de Santa Monica. Nous trouvions d’ailleurs assez surprenant d’avoir été les seuls de notre groupe à choisir cette résolution.

 

            On se perd en conjoncture pour résumer les sensations ressenties lors de ce voyage. Nous étions bien loin d’imaginer une telle démesure, tout au long de ces 3500 kilomètres, ne serait-ce que par les impressionnants panoramas, dans un pays, où contrairement à l’idée colportée, la population y est très courtoise.

 

            Sur le vol Los Angeles – Munich, placés au dernier rang, nous avions un peu de chance, puisque la compagnie, à court de plateaux pour la classe économique, nous servait deux repas classe affaire. C’est donc avec foie gras, confit, cèpes le tout agrémenté d’un bon vin et d’un cognac pour finir que l’on achevait de la meilleure des façons ce fabuleux voyage. Par contre, à Munich, nous avons ensuite dû attendre plus de huit heures notre correspondance pour Bordeaux.

 

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